L'autolib'... nouveau gadget ou solution innovante à la problématique des transports franciliens ?
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Le Paris de l’Autolib'
A partir du décembre 2011, les parisiens et riverains de la premières couronnes pourront bénéficier d’un nouveau service de transport : Autolib’. Pour les initiés du Vélib’, le principe est le même. Grace à votre abonnement, vous pouvez réserver ou prendre directement une des 3000 voitures à l’une des 700 stations dispersées dans Paris et les communes de la première couronne.
Encore un nouveau mode de transport, vous direz-vous. Comme si le métro, le RER, le bus, le tramway, le Vogéo, le vélo, les voitures partagées, en plus des voitures individuelles, motos, et scooters ne suffisaient pas... Le but du projet n’est pas d’augmenter le nombre de véhicules en circulation mais…de le réduire, en proposant une offre de transport individuel et électrique. Ces voitures sont en accès libre, et surtout en « trace directe » : pas besoin de les déposer là où on les a prises. L’idée première est de rendre l’usager totalement libre. Qui n’a jamais rêvé, après une journée de déambulation urbaine, de faire apparaitre une voiture près de soi pour rentrer le soir ? Ou d’aller à une soirée et de repartir sans sa voiture, sans aucun regret !
L’Autolib’ se veut complémentaire des autres modes de transport en commun.
Elle se donne pour objectif de répondre aux besoins de liberté de déplacement dans les zones denses, tout en se conformant aux critères durables qu’exige la capitale dans sa politique de transport.
Des questions qui restent en suspens...
Le point positif du projet est son mode de gouvernance. Paris s'est associée avec plusieurs communes de la premières couronne, quel qu'en soit le bord politique autour de ce projet, pour fonder un Syndicat Mixte Autolib’. Ce consensus est porteur d’espoir pour le développement de Paris-Métropole. Le rapprochement de ces entités et leur capacité à collaborer assurera, espérons-le, une cohérence au Grand Paris.
Le projet, aujourd’hui adopté et en phase de réalisation, soulève un certain nombre de questions. Avec le projet, les taxis parisiens craignent la perte d’une grande partie de leur clientèle. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë se veut rassurant mais l'éventualité de conflits sociaux n'est pas à écarter lors de l’entrée en circulation des Autolib'.
Dernier point important, la question de la rentabilité du projet : le Syndicat mixte en aurait fait une prévision trop élevée. Annoncé à plus d’un millions d’euros, le Centre d’Analyse Stratégique (institution gouvernementale qui a pour mission de conseiller le gouvernement sur les décisions stratégiques d’ordre économique, sociale, environnementale ou culturelle) reproche au projet d’être trop optimiste. Selon lui, le gain serait plus proche des 200 000 euros.
Le groupe Bolloré, vainqueur du concours pour la délégation de service public assurera jusqu’à 60 millions euros de perte sur le projet. Sylvain Marty, directeur du syndicat mixte Autolib' rappelle que son intérêt est avant tout environnemental, avec une baisse des pollutions atmosphérique et sonore.
Téléchargement Idf perimetre autolib
Rédactrice :
Clémence Lacharme
Assistante Urbaniste
ETHIK-A
Agence d'Architecture et d'Urbanisme
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