Architecture Durable le blog de la ville et des territoires durables sponsorisé par Christophe Lachassage directeur du cabinet Ethik-a

" La santé: un aspect négligé dans la construction durable " (2/3)

par Paul van Bergen, DGMR

Six critères:

L’analyse de la documentation et des études scientifiques permet de distinguer six critères essentiels pouvant contribuer à un climat ambiant sain et confortable, et donc aussi à une construction durable.

Ces critères, ou certains de leurs éléments constitutifs, sont inclus dans les systèmes d’évaluation des constructions tels que certifications LEED et BREAAM (www.breeam.org). Ils sont donc essentiels lors de la conception et de la réalisation d’une construction durable.

Voici ces 6 critères en bref – en d’autres termes : que faut-il et ne faut-il pas faire :

1. Permettre aux utilisateurs d’exercer une influence :
les utilisateurs doivent pouvoir influencer intégralement le climat ambiant. Par exemple, il doit être possible de régler la température été comme hiver. Il faut pouvoir déterminer la quantité d’air frais en ayant la possibilité d’ouvrir une fenêtre (des fenêtres qui s’ouvrent sont donc indispensables). Il faut pouvoir commander les stores de protection solaire en façade et les stores intérieurs équipant les fenêtres, qui sont deux fonctionnalités distinctes, et pouvoir régler la quantité de lumière artificielle.

2. Réduire les pointes de consommation :
Eviter la surchauffe grâce à des constructions robustes. Cela signifie éviter un réchauffement rapide grâce à une protection solaire efficace, de préférence réglable, et à la capacité d’accumuler froid et chaleur, donc à tirer parti de la masse de la construction. Cela peut consister à utiliser la masse des sols ou des façades et des murs. Il ne faut donc pas recouvrir ou isoler la masse de la construction.

3. Ventilation isotherme :
Séparer chauffage et refroidissement de l’air de ventilation. Cela signifie qu’il ne faut pas utiliser l’air de ventilation pour chauffer ou refroidir. En effet, de l’air trop chaud n’est pas ressenti comme de l’air de ventilation frais et rafraîchissant, et de l’air trop froid entraîne des problèmes liés aux courants d’air. Il est uniquement possible d’assurer une ventilation sans problème si l’air insufflé est environ à une température ressentie comme confortable. Il faut donc chauffer et refroidir avec des systèmes hydrauliques et non avec l’air indispensable à la ventilation.

" La santé: un aspect négligé dans la construction durable " (1/3)

par Paul van Bergen, DGMR

En considérant l’année passée placée sous le signe de la durabilité, on constate que de nombreux thèmes concernant la construction durable ont fait l’objet d’écrits et de publications, mais que le principal aspect, à savoir celui de la santé dans nos bâtiments, est peu pris en compte.

Ceci est étonnant, dans la mesure où la santé devrait y occuper une place prédominante, au même titre que l’énergie, les matériaux utilisés, l’eau, l’environnement et la mobilité. Autrement, pourquoi construisons-nous ? Nos constructions visent à offrir un maximum de confort et un climat ambiant sain !

On dispose depuis longtemps des connaissances en matière de perception du confort et des effets de certains choix sur la santé. Dès les années 1990, par suite des effets liés au syndrome des bâtiments malsains, les conséquences sur la santé des constructions et des installations ont fait l’objet d’un grand nombre d’études.

Cependant, les cahiers des charges et les projets de constructions durables actuels ne tiennent pas toujours compte des conclusions et des recommandations de l’époque. Alors qu’il existe de nombreux principes pour améliorer l’aspect éco-énergétique et investir dans des énergies durables, ceux portant sur les installations et le climat ambiant à l’intérieur des bâtiments demeure inchangés !

Brève réflexion sur le Grand Paris (par Walter Dresscher)

10 architectes, 10 visions. Chaque architecte donne sa vision du Grand Paris à travers un ou plusieurs thème(s). Et ils se rejoignent tous sur deux sujets fondamentaux : le transport et les frontières entre Paris intra-muros et ses banlieues. Tout le monde a bien conscience en effet que ce sont là les deux freins au développement du grand Paris.

 

Ce concours d’idée ne donnait pas de contrainte. Mais dans la réalité, huit départements regroupent 1281 communes qui doivent converger sur une idée... Le plus grand défi à relever pour pouvoir mettre en place les idées proposées ces architectes est donc politique : comment faire en sorte qu’on puisse intervenir sur toute l’Ile de France pour traiter les problèmes très bien décrits dans l’exposition ?

L’école comme une seconde maison (par Eric Paardekooper Overman)

Construction originale, durable et saine

L’établissement scolaire Melanchthon-Schiebroek propose aux élèves un cadre familier comme une seconde maison pour les aider à s’intégrer dans leur nouvelle école. Ce projet réalisé par le cabinet d’architectes OIII a également une fonction de signal, puisqu’il joue un rôle important pour attirer de nouveaux élèves.

L’architecte Eric Paardekooper Overman du cabinet d’architectes OIII a juste assez de ses dix doigts pour énumérer les points auxquels son cabinet attache le plus d’importance : confort, sécurité, confiance, espace, clarté, lumière naturelle, cadre, beauté, climat intérieur sain et durabilité (dans le désordre). Ils ont tous été pris en compte lors de la récente réalisation du projet Melanchthon-Schiebroek, un établissement d’enseignement secondaire de Rotterdam.

« Le bâtiment d’origine abritant le Melanchthon est un bel édifice en briques avec de superbes fenêtres », explique Paardekooper Overman. « Seulement, la cantine et les vestiaires adjacents, qui reliaient le bâtiment principal aux salles de gymnastique, étaient devenus archaïques. La première partie de notre mission consistait à créer 2000 m² d’espaces destinés aux plus jeunes élèves (12 à 15 ans). En effet, ils se trouvaient dans un autre établissement, mais le but était de les héberger sous le même toit. La seconde partie de notre mission consistait à remplacer la cantine et les vestiaires. Nous avons soumis trois solutions possibles à l’établissement en en indiquant tous les avantages et inconvénients. Comme à notre habitude, nous avons immédiatement pris en compte les conseils de notre architecte d’intérieur, ce qui permettait de donner dès le départ une valeur ajoutée à la solution architecturale envisagée. »

 

Une intégration en toute sécurité