Et si
Forte de sa
réputation de « pays pollueur », la 2ème puissance
économique mondiale, portée par une croissance à deux chiffres, semble plus
encline à un urbanisme sauvage, qu’a une prise de conscience des impératifs
d’économie d’énergie et de sauvegarde de l’environnement.
Pourtant,
deux exemples témoignent de la volonté des autorités de développer des projets
ambitieux et novateurs à même de révolutionner les mentalités, et de
positionner
Alors coup
de communication, ou véritable prise de conscience, et effort authentique ?
La ville nouvelle de Dongtan :
Le projet
de ville nouvelle de Dongtan est à relier à un vaste projet chinois d’urbanisme.
D’ici 2020,
Dans le
cadre de l’exposition universelle, le gouvernement a donc orchestré la création
d’une ville vitrine et préfiguratrice de cette nouvelle forme d’urbanisme :
la ville de Dongtan, située non loin de Shanghai, sur une ile à l’embouchure du
fleuve Yang Tsé. Le projet, a été confié à une entreprise britannique de
conseil en ingénierie ARUP, à l’occasion d’une rencontre à Londres entre Tony
Blair et le président chinois Hu Jintao.
Les
perspectives de développement de la ville sont colossales : Au début, la
ville comptera entre 50 000 et 80 000 habitants et en 2040, 500 000 individus
devraient y habiter.
Les travaux
de cette "cité verte" ont commencé fin 2006. Elle va voir le jour au
milieu des marais. Elle est construite de toute pièce pour respecter le concept
100% écologique.
Sur le papier, le projet semble parfait :
·
La
ville sera autonome en énergie, l’isolation des bâtiments par des toits
végétaux évitera les déperditions d’énergie. Des éoliennes seront implantées,
·
Dongtan
recyclera ses déchets et son eau, notamment à l’aide des toits végétaux ;
·
Des
piles à combustible seront utilisées pour les véhicules, transports en commun,
scooters électriques et vélos.
·
Interdiction
des voitures polluantes dans la ville, taxis fluviaux fonctionnant à l'énergie
solaire,
·
L’espace
réservé aux piétons est 6 fois plus important qu’à Copenhague, la ville la plus
aérée d’Europe, seul 40% de l’espace est occupé par des bâtiments, des réserves
écologiques et des couloirs naturels sont aménagés.
L’application parfaite des grands principes de l’architecture
et de l’urbanisme durables. Les concepteurs se sont d’ailleurs ouvertement
inspirés de l’éco-quartier londonien BEDZED, premier du genre.
Néanmoins, plusieurs facteurs viennent tempérer notre
enthousiasme :
·
L’implantation
du lieu, sur une réserve de faune et de flore importante ;
·
La
dimension assez artificielle de la ville, qui n’hébergera presque aucune
industrie, pourtant première source de pollution en Chine ;
·
Le
risque de ségrégation sociale du quartier. Il n’est à ce jour absolument pas
acquis que la ville soit ouverte et accessible à toutes les couches sociales de
la population.
Mais malgré
toutes ces retenues, l’effort demeure louable et intéressant. Ses développements
ultérieurs mériteront d’être observés et analysés au plus près, pour voir si
Pour les autorités politiques, l’argument final de viabilité
du projet sera économique : Ce projet est sur le long terme très
coûteux : « des dizaines de milliards de dollars, soit bien plus
que les Jeux olympiques 2008 de Pékin » d'après Peter Head, directeur
d’ARUP. Le budget initial prévoit un investissement de 1,3 milliard de dollars,
cette somme pourrait cependant fortement augmenter au cours des travaux.
Dongtan, pour être viable économiquement, doit aussi attirer
les employeurs et les investisseurs. Le vice-président de
Plus d’infos sur :
http://www.caradisiac.com/Dongtan-la-premiere-ville-ecologique-en-Chine-288.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dongtan
Commentaires
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