BREEAM: les amis de l'architecture ont déj entendu le nom de cette norme. Mais qu'est-ce qu'elle qualifie exactement ? Architecture-Durable fait le point pour vous.
BREEAM quésako ? : Bien que le nom de cette certification
britannique sonne comme le vrombissement d’une voiture, BREEAM est bien
écologique. Elle a été créée en 1990 par le Building
Research Establishment (BRE), un organisme public
anglais, équivalent du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), un établissement
indépendant français placé sous la tutelle du ministère de l’Écologie, de l'Énergie,
du Développement Durable et de la Mer. BREEAM signifie « Building
Research Establishment Environmental Assessment Method », soit « la méthode d'évaluation de la performance
environnementale des bâtiments créée par le BRE ».
Équivalences : La norme anglo-saxonne BREEAM, est l’équivalent de la certification française « Haute qualité environnementale » (HQE), de la norme allemande DGNB, des certifications américaine et canadienne LEED et LEED-Canada et de la norme australienne Green STAR. Alors que HQE, fondée en 1996, a été étendue aux résidences privées en 2006, BREEAM n’est attribuée qu’aux bâtiments à usage professionnel : bureaux, écoles, hôpitaux, immeubles industriels, etc. Elle fait partie des normes les plus utilisées en Europe aujourd’hui.
Critères d’évaluation : Pour obtenir la certification BREEAM, les entreprises doivent à la fois prendre en compte les préoccupations planétaires avec une consommation modérée des ressources (pollution émise, gestion de l’énergie, etc.), les préoccupations locales (recyclage, récupération d’eau, etc.) et les préoccupations liées à la qualité des espaces intérieurs (isolation durable, absence de produits chimiques, etc.). Les critères varient selon l’activité de l’immeuble. Cette évaluation est réalisée par un membre du BRE, sous forme de points cumulés ou « crédits » et coûte entre 4 000 et 15 000 euros. L’obtention de cette norme assure que le bâtiment a un impact environnemental réduit. Le résultat de cette évaluation peut être « passable », « bon », « très bon », voire « excellent » et « remarquable ». Actuellement, BREEAM s’étend en Europe et au Moyen- Orient. Plus de 110 000 bâtiments ont déjà certifiés BREEAM et près de 600 000 sont en cours de certification.
Les avantages de la BREEAM : Alors que d’autres normes comme la LEED-Canada ne réalisent leurs évaluations qu’à la conception du bâtiment ou sur immeuble neuf, le BRE propose des évaluations à différents stades de vie de l’entreprise : lors de la conception, sur bâtiment neuf mais aussi sur bâtiment déjà existant sans travaux récents, ou encore lors d’une rénovation, d’un aménagement. La norme BREEAM a également l’avantage d’évaluer par un système de points cumulés, tout comme la norme américaine LEED, facilitant les comparaisons. Ce qui n’est pas le cas de HQE.
Alignement des critères
d’évaluation : Pour harmoniser
les critères d’évaluation des normes BREEAM et HQE, le BRE anglais et le CSTB
français ont créé, en avril 2008, une initiative internationale intitulée Sustainable
Building Alliance (SB Alliance), qui compte aujourd’hui une vingtaine de
pays et est soutenue entre autres par le Programme des Nations Unies pour
l'environnement (PNUE). Un accord a été signé en juin 2009 entre le BRE et le
CSTB pour unifier les critères d’affichage de la qualité environnementale et énergétique des bâtiments. Les premiers
résultats de cette initiative ont été présentés le 5 novembre 2009 lors du
salon de la construction Batimat, en France. Six indicateurs ont été unifiés :
gaz a effet de serre, production de déchets, énergie non renouvelable, eau,
confort thermique et qualité de l'air intérieur. Courant 2010, les bâtiments se
verront donc délivrer par les organismes de certification une étiquette
énergétique ressemblant à celles déjà existante pour l’électroménager.
Fanny Adjadj pour Architecture-Durable, le blog de la ville et des territoires durables
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