Il est important de se rappeler que l’eau est de loin notre bien commun le plus précieux : gaspiller l’eau, c’est gaspiller notre capital de vie et celui de nos enfants. Cependant, aujourd’hui, un milliard d’individus n’ont pas accès à l’eau potable et 2,6 milliards ne disposent pas d’assainissement : l’eau est ainsi la première cause de mortalité de l’homme sur notre planète et c’est l’une des causes possibles des prochains conflits. "Du 12 au 17 mars 2012, la France accueille le 6ème Forum mondial de l’eau. L’ambition est qu’il soit le Forum des solutions, où seront débattues les solutions permettant d’améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement partout dans le monde et où des engagements seront pris par différents types d’acteurs pour mettre en oeuvre ces solutions." Quelques informations à retenir sur le sujet...
L'eau, patrimoine commun de la nation
Enfant devant une fontaine La politique française de l’eau s’inscrit dans l’application de la directive cadre européenne sur l’eau, publiée en 2000. L'objectif de ce texte : atteindre un bon état des eaux et des milieux aquatiques d’ici 2015.
La loi de 1992 affirme l’eau comme patrimoine commun de la Nation. Elle institue un principe de gestion équilibrée de la ressource visant à assurer la préservation des écosystèmes aquatiques et des zones humides, la restauration et la régénération de la ressource, les usages économiques de l’eau et la protection contre les inondations.
La loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 dote la France d'outils qui lui permettront d’atteindre en 2015 ces objectifs européens.
Elle instaure un droit d’accès à l’eau potable dans des conditions économiquement acceptables. Ce texte crée également un cadre prenant en compte les adaptations nécessaires au changement climatique.
Une compétence partagée entre État et acteurs locaux...
La France métropolitaine de l’eau est organisée en huit « districts hydrographiques » ou bassins qui correspondent respectivement à sept fleuves français (Rhône, Rhin, Meuse, Escaut, Loire, Seine et Garonne), et à une île (la Corse). Cinq autres districts existent en outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion et Mayotte).
Quel est le rôle de l'Etat?
Il réglemente les activités des acteurs de l’eau, dans un esprit de concertation. Il n’est pas directement impliqué dans les usages de l’eau, qui sont le fait des responsables locaux (communes, industriels, agriculteurs). Mais en dernier ressort, il détient l’autorité sur la disponibilité des ressources et assure la police de l’eau. Enfin, il établit les grandes orientations de la politique nationale de l’eau et participe à la définition de la politique européenne dans ce domaine. L’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) appuie l'Etat dans cette tâche. Le préfet et un délégué de bassin coordonnent les actions menées dans les différents départements et bassins.
A l'international : une politique d'aide au développement : la politique internationale de l'eau en France
Au niveau international, la priorité donnée à l'eau est directement inscrite dans les objectifs du millénaire pour le développement. Quatrième bailleur de fonds au plan mondial dans ce secteur, la France est profondément investie dans l'aide au développement, particulièrement en Afrique.
Les acteurs français, publics et privés, fédèrent leurs actions au sein du Partenariat français pour l’eau.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.