Partie 2...
La dimension écologique a été prise en compte dans plusieurs volets du plan d’urbanisme.
D’une part, l’accent a été mis sur la volonté de mieux traiter les eaux, et notamment les eaux de pluie et les eaux de ruissellement. Tout un plan de collecte et de traitement des eaux a été mis en place, par l’intermédiaire de plantes filtrantes.
D’autre part, un effort conséquent a été fait sur les réseaux de chaleur et de chauffage en milieu urbain, notamment en créant un réseau dense appuyé et raccordé aux anciens réseaux de chauffage des habitats collectifs.
L’idée était ici de ne pas créer un fossé élargi entre l’ancien et le nouveau, mais bien de se placer dans une démarche globale d’amélioration, en faisant en sorte que les nouvelles infrastructures mises en place puissent optimiser l’ancien.
Enfin, sur ce volet de production de chaleur et de chauffage, l’idée retenue a été de s’appuyer sur l’usine d’incinération comme un facteur de production, afin une nouvelle fois de se placer dans une approche globale de production et de consommation d’énergie.
En terme d’aménagement, les concepteurs du projet ont fait preuve de la même volonté, en privilégiant l’économie d’énergie (notamment au travers des matériaux utilisés), et en insistant sur la basse consommation d’énergie.
Néanmoins, une approche ne peut être qualifiée d’écologique ou durable, si elle se limite à une action sur la construction, sans y associer une approche urbanistique.
Celle-ci se manifeste notamment au niveau des équipements. Afin de coller aux attentes et aux besoins des populations, mais dans une approche de réalisme et de cohérence budgétaire, la répartition des équipements s’établit dorénavant selon une échelle intercommunale, permettant ainsi de concilier diversification et rationalité financière. Sur tous les plans, l’heure est ainsi à la mutualisation.
Cependant, ceci est rendu possible par une action accrue sur les déplacements et la mobilité des populations.
Le projet sera donc accompagné d’une démarche de densification des réseaux de transports en commun, visant à faciliter l’accessibilité au centre ville.
Mais afin d’assurer une meilleure redistribution, et de faciliter le confort de vie des populations, le projet comprend la nécessité d’accompagner l’implantation de commerces de proximité, mais aussi une meilleure couverture des services publics.
Dans cette même perspective, un accompagnement des entreprises locales sera proposé, comme la mise en place de dispositifs de soutien aux acteurs économiques, au travers notamment de structures visant au regroupement des entreprises locales.
Enfin, afin de mettre en valeur le patrimoine, mais aussi de participer au développement d’une nouvelle économie, un effort particulier sera mis sur la réhabilitation des voies douces, comme lieux de vie, de loisirs, mais aussi potentiellement de tourisme.
Le projet de Marne et Gondoire illustre ainsi plusieurs éléments. D’une part, la nécessité de s’appuyer sur une intelligence commune, pour proposer des projets cohérents et adaptés aux particularismes territoriaux.
Mais aussi et surtout, la nécessité d’une approche globale pour proposer et développer un projet territorial. Car si l’humain est bien le bénéficiaire final du projet, il est de plus en plus évident que seule une réponse globale et transversale, inscrite dans toutes les dimensions (urbanisme, architecture, économie, transports, loisirs…) peut apporter une réponse satisfaisante.
Informations / Contacts :
Christophe Lachassagne – Directeur d’Ethik-A
06 63 90 37 50
Article intéressant car il montre que cette conception ne peut se limiter a une approche d'archi ou d'urba, mais est aussi très largement sociologique
Rédigé par : Charisteas | 17 juin 2010 à 16:07